Tout ce qui a trait à la vache m'émeut...

dimanche 8 juillet 2007


Expressions Vaches

La langue française, avec ses expressions, dictons et autres proverbes, contient de très nombreuses références à la vache. Voici une sorte d'anthologie de toutes ces "vacheries", qui sont autant de merveilles linguistiques, souvent très vieilles et quelques fois complètement oubliées.

Nous commençons cette série par un des grands mystères linguistiques de la langue française. En effet, la première expression de ce dossier est absurde, même si elle est devenue presque anodine car complètement assimilée ...

Parler français comme une vache espagnole

D'abord très amusante, cette expression apparaît dans un deuxième temps très désagréable à l'intention de nos voisins espagnols. Surtout que les espagnols ne parlent à priori pas plus mal le français que les russes, les allemands ou les mexicains. Cette expression est donc : absurde, obscure et injuste. D'après certaines recherches sérieuses, il apparaîtrait que cette expression aurait beaucoup évolué au fil du temps, et que sa forme d'origine serait : "parler français comme un basque l'espagnol".

La vache la première au pré, lèche toute la rosée

Pas de problème de compréhension pour ce proverbe de saison, tout frais comme cette rosée magique qui recouvre l'herbe des près : il signifie que "le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt".

Il pleut comme vache qui pisse !

Il s'agit ici sans nul doute de la plus connue des "vacheries" de la langue française. Décidément, chez la vache !, nous n'avons pas peur d'aborder les sujets tabous ou d'effleurer certains de ces sujets qui peuvent fâcher ou choquer.

Il suffit d'avoir assisté à ce spectacle ne serait-ce qu'une seule fois dans sa vie pour comprendre exactement le sens de cette phrase ... quand il pleut comme vache qui pisse, ça veut dire qu'il pleut beaucoup, vraiment beaucoup. Il pleut à pas mettre un pied dehors, ni un chat, bref, il pleut des cordes.

Au Québec, l'expression classique pour ce type de temps est beaucoup plus élégante, et même très rigolote : "Il pleut à boire debout". Pour une fois on peut pas dire que ce sont les français les plus raffinés ! ...

Il ne faut pas acheter la corde avant d'avoir le veau

Il s'agit en fait d'une variante campagnarde du très connu "il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué". C'est vrai qu'aujourd'hui, on a souvent tendance à mettre la charrue avant les boeufs...

La corde qui sert à guider et à attacher la vache est l'objet de nombreuses superstitions. Par exemple, en Lorraine, il se disait qu'il fallait toujours acheter la vache avec sa corde, pour ne pas lui en mettre une nouvelle.

La superstition du coin précisait également que dans la première ration de sa nouvelle vache, l'éleveur devait ajouter un peu de paille tirée de son propre lit.

C'est la vache qui fait vivre les Dieux, la vache qui fait vivre les hommes ; la vache, c'est tout ce qui est, tout ce qui regarde le soleil.

Enfin, un proverbe hindou dans cette page. Il était temps, enfin, de parler un peu d'Inde ici : les hindous croient que la vache est l'incarnation de tous les dieux du panthéon, qu'en elle réside l'ordre divin, qu'elle est issue de la "mer de lait primordiale". Ils ont tout compris, car la vache est en chacun de nous. Et toc !

Ce n'est pas la vache qui beugle le plus fort qui a le plus de lait

Ce proverbe d'origine gaélique est sans aucun doute très simple à interpréter : c'est pas ceux qui font le plus de bruit qui sont ceux qui sont les mieux.

Ainsi, il y en aurait qui passeraient leur temps à se rendre intéressants, mais qui n'auraient "que de la gueule" ? De ceux qui préfèreraient la "tchatche" ou la "dissertation" à la réflexion patiente, la critique à la pratique ?

Bin oui, c'est sûr. Il faut de tout pour faire un troupeau, des vaches qui beuglent plus fort que les autres, des vaches qui ont des cornes pas comme les autres, des qui font plus de lait et des qui visent les bottes du fermier pour faire leurs bouses. C'est pour ça qu'il existe des proverbes comme ça.

Le pis de la vache du voisin est toujours plus grand
Ce proverbe est serbo-croate. Comme on est pas vache, on vous l'a traduit.
On ne peut pas dire que ce proverbe pose de grand problème d'interprétation : le voisin est toujours plus riche, ses poutres sont toujours plus grosses que nos pailles.
Le prochain proverbe facile à comprendre, on l'écrira en serbo-croate. Sinon, c'est trop facile

Gérald, quitte ce t-shirt, on le dirait sorti de la bouche d'une vache !

Il est vrai que cette expression est un peu rude, et à déconseiller aux âmes sensibles.
Ce jour-là, la mère de Gérald (cduhem@nordnet.fr, encore merci !) venait de le surprendre vêtu d'un tee-shirt pas repassé. D'où la réprimande, sèche et sans équivoque, même quand on ne sait pas trop à quoi peut ressembler ce qui peut sortir de la bouche d'une vache ... (la vérité ?), sinon qu'à force de ruminer, c'est vrai qu'un t-shirt serait très très froissé.

Vous pouvez bien sûr mémoriser cette expression, et l'utiliser un jour prochain, quand l'occasion se présentera. Un conseil : pensez juste à remplacer le prénom "Gérald", par le prénom de la personne visée. Sinon, ça a moins de force, et la personne vous regardera probablement avec des yeux ronds.

Cela te va comme des bretelles à une vache

C'est une expression très peu connue mais qui nous rappelle à tous quelque chose, comme si l'on avait déjà forcément déjà entendu cette phrase, on ne sait pas où ni quand : Hé oui mon gars, ta veste verte à trois boutons, elle te va comme qui dirait des lunettes à un ch'val !
Hé oui la mignonne, l'chandail rose géant que t'as chipé à la mère, y te va pas du tout comme qui dirait, mais pas du tout comme un poisson dans l'eau ou le nez au milieu de la figure ! Pire que des guêtres à un lapin !

Pourtant, la définition de "bretelles" mérite que l'on s'y arrête un instant, nos esprits endormis par les nouvelles drogues dures technologiques (téléphones sans fils notamment) ont en effet trop souvent tendance à nous faire sous-estimer le sens véritable et entier des mots. Bretelles : « bande de tissu retenant aux épaules certains vêtements ou sous-vêtements ». Ah oui, c'est vrai, on les avait oublié les bretelles de nuisettes ou de soutien-gorges !
Alors ... Et si cette expression avait un sens contraire à celui qu'on lui prête trop rapidement ? : tu es tellement beau avec ton nouveau costume qu'on dirait une vache en nuisette...

Quand il tonne en mai, les vaches ont du lait

Le mois de mai est certainement un des mois de l’année qui a le plus inspiré nos anciens, amateurs de proverbes et autres adages, qui les fabriquaient pour se rassurer sur la météo ou les aléas de la vie. Selon Daniel Chevalier, un éleveur québécois qui envoie régulièrement à Paquerette des lettres d’amour, ce proverbe est également connu sous la forme : «Pluie de mai, vache à lait». Ainsi, comme vous le constatez, pas de problème de compréhension ou d’interprétation, ce proverbe est très facile à interpréter : plus il pleut en mai, et plus les vaches donnent du lait. Et même si cette lecture peut prêter à sourire (le proverbe sert ici à rassurer : «d’accord, bon ... il pleut beaucoup ... mais au moins, on a plein d’lait»), Paquerette est ici prête à défier quiconque lui prouvera que l’augmentation de la pluviométrie n’augmente pas la quantité de lait produite !

«Pluie en mai .... avril est passé».

La bouse de la vache est plus utile que les dogmes : on peut en faire de l'engrais.
En fait, il s'agit ici d'une sorte de maxime, ou de citation, attribuée à Mao (Tsé Toung, ou Zedong, très grand criminel de ce siècle). Vous grimacez ? Alors vous aussi vous ne comprenez pas bien de quoi il s'agit ...

Mais, au fait, qu'est-ce qu'un dogme ? C'est un « point de doctrine établi ou regardé comme une vérité fondamentale, incontestable (dans une religion, une école philosophique) » (Larousse). Compte tenu du caractère somme toute plutôt obscur de tout ceci, on peut effectivement dire que la bouse de la vache est beaucoup plus utile que n'importe quel concept ou théorie incompréhensible.
Et hop ! ça y est, on vient de créer un nouveau dogme !

Viendra le temps où la vache aura besoin de sa queue

En effet, quoi de plus inutile qu'une queue ... elle est là, bêtement pendue, à la traîne, toujours en retard sur la vache, pendouillant mollement puis s'agitant frénétiquement (paf ! dans la figure). Oui, mais voilà : « il n'y a rien d'inutile », semble nous dire ce dicton : si la queue contribue de toute manière à la beauté de l'animal, elle pourra également servir de « tapette » à moustiques, d'épouvantail pour mouches ... et de plein d'autres choses dont nous vous proposons la liste sur notre page de description de la queue de la vache (Dossier "la vache à l'école").

C'est quand la foire est finie qu'on compte les bouses

Il s'agit ici du proverbe préféré de Paquerette. Elle l'utilise très souvent : après des élections politiques, lors de grandes épreuves sportives qu'elle ne comprend pas bien, ou le lendemain de Noël, quand elle a mal aux cornes ...

Il est sorcier comme une vache


Cette très vieille expression française veut dire que telle personne est sans malice, qu'elle n'est pas du genre à embobiner son monde avec des bobards ou des effets de manche.
Point de vaudou ou de culte satanique chez la vache, elle ne préparera ni bouillon à base de bave de crapaud ni philtre aux vertus aphrodisiaques : la vache est tout simplement bonne, naturellement directe, dénuée de mauvaises arrière-pensées. Et si l'envie de vous jeter un sort lui vient, c'est un bon « coup de pied en vache » qu'elle vous livrera, comme ça, paf !, sans sorcellerie !

Boire du lait de poteau

En voilà une expression bien mystérieuse !
J'en vois qui font une mine de dégoût ... En fait, ça veut tout simplement dire : "boire du lait écrémé". Car, une fois qu'il est plus entier, qu'il est stérilisé, écrémé, pasteurisé, lavé, bouillu, et bien, c'est comme si c'était plus du lait de vache, c'est comme si c'était du lait de n'importe quoi, et pourquoi pas du lait de poteau. Et voilà.
Il s'agit d'une expression courante au Québec, envoyée par Colette (beaulieu.exc@qc.aira.com).

Malheur à la maison où la vache cogne le boeuf

Ce proverbe est d'origine Polonaise. Il est bien sexiste, comme ils savaient en faire beaucoup dans le temps.

Pas la peine de ruminer longtemps pour le comprendre, ce proverbe là. En clair : quand c'est la femme qui commande à la maison, c'est la catastrophe, la honte.Ce proverbe est l'exemple typique de ce que l'on a pu appeler le "bon sens populaire", et l'illustration parfaite que les valeurs fondamentales de la société foutent le camp.

Il (ou elle) est comme une vache au printemps

Enfin une expression facile à comprendre et prête à l'emploi.
Vous l'utiliserez dès que vous serez en contact avec une personne fébrile ou très impatiente, qui tourne en rond et tape des pieds par terre. Faîtes quand même attention avec les personnes très énervées.

Il file assez vache qu'il donnerait du lait

Cette expression nous vient tout droit du Québec, pays où la langue française est riche de milliers de pépites linguistiques que les autres pays francophones ont souvent perdues.
Elle est à réserver aux personnes qui se sentent paresseuses : elles ont l'air tellement lentes qu'on a l'impression qu'elles font comme ruminer et qu'à attendre un peu, elles feront du lait comme les vaches !

Le moindre qu'on puisse dire, c'est qu'il s'agit d'une expression ... un peu vache ! Ainsi, les vaches seraient paresseuses ... Bien sûr ! C'est pas une nouveauté ça ! Moi aussi je suis paresseux : je n'ai jamais de temps à perdre pour des choses qui pourraient me prendre moins de temps. Oui, les vaches sont paresseuses ... mais pas du tout fainéantes. Faut pas confondre : la paresse, ça sert à goûter les choses, la fainéantise, ça sert à les rater ...

Qui mange la vache du roi, à cent ans de là en paye les os

Explication : ne piquez pas dans la gamelle d'un plus puissant que vous, vous le regretterez pendant très longtemps. À moins que ce ne soit : mieux vaut rogner son os tranquillement plutôt que manger la bonne viande du voisin ? Ou alors : n'acceptez pas de cadeau de l'État, vous paieriez encore plus d'impôts ?

La sagesse populaire d'antan n'est parfois pas facile à comprendre de nos jours...

Il(elle) est comme une queue de veau

Explication de texte : ce dit d'une personne qui ne sait pas où donner de la tête, qui est tellement occupée qu'elle ne sait pas par où commencer. Ce dit beaucoup des enfants qui sont excités, par exemple juste avant les vacances !

A qui pourrais-je appliquer cette expression dans mon entourage ... Je vois pas trop ...
Ah, si ! Je vois : à moi ... quand je prépare mes affaires pour partir à la campagne !

Vache de loin a toujours assez de lait

Vues de loin, les choses sont toujours tellement belles qu'il a fallu illustrer cet adage avec une vache et son lait. Vue de loin, une vache promet toujours du lait, qu'on soit en temps de vaches maigres ou de vaches grasses. Vue de loin, on ne peut pas toujours dire si c'est une vache laitière ou une vache à viande. Que l'on se rapproche un peu, et la mamelle commence à se distinguer de la masse de la vache. La taille de la mamelle offrira alors une indication plus raisonnable de la capacité de la vache a donner beaucoup de lait.

Par contre, si en vous rapprochant encore, vous distinguez finalement un taureau : restez calme mais abandonnez tout désir de le traire. Et allez voir votre opticien...

Chacun son métier, et les vaches seront bien gardées

Là, il faut dire que nous séchons un petit peu, pour vous livrer notre interprétation de ce proverbe... Veut-il dire : « Occupez-vous de vos oignons, et respirez par le nez, ça ne vous empêchera pas de pleurer » ?

Ou alors, le sens de ce proverbe apparemment anodin ne serait-il pas plutôt : « Allez vous faire cuire un oeuf, on préfère garder nos boeufs » ? (à ne pas confondre avec le très célèbre « Qui gobe un oeuf...»)

Ou tout simplement : « chacun à sa place... et chacun à sa place » ?
Difficile d'interpréter aujourd'hui, dans ce monde pétri de modernité, ce qu'ont voulu dire nos ancêtres qui, il faut bien le dire, ne s'exprimaient pas toujours très clairement.

Il ne faut pas faire l'étable au veau avant qu'il soit né

Autrement dit : le profit qu'on espère n'est jamais sûr. Une variante du même proverbe dit "il ne faut pas acheter la corde avant d'avoir le veau". C'est pareil, ça veut dire qu'il ne faut pas prendre ses désirs pour des réalités, qu'un "tiens" vaut mieux que deux "tu l'auras".
Voilà ... Des questions ?

Boeuf douvan bouè bon dlo

Ce proberbe est le premier proverbe créole de notre collection !
Il veut dire que le premier boeuf arrivé à la mare boit de l'eau claire, autrement dit, que le premier arrivé est le mieux servi, hôte toi d'là qu'j'm'y mette, y'en aura pas pour tout le monde, poussez pas derrière, c'est la curée, fallait vous dépêcher non mais.
Parce que, quand on se déplace en troupeau et qu'on passe en dernier, l'eau qui reste est bien trouble, boueuse à souhait.

Je boirai du lait le jour où les vaches mangeront du raisin, Jean Gabin

Ce n'est ni un proverbe, ni un dicton, ni une expression, ni un adage, ni une maxime que nous vous proposons. Mais une citation. A réutiliser la prochaine fois que vous êtes dans un bistrot ...
C'est pas bête. Ce serait même rigolo que ça puisse fonctionner comme ça. On pourrait aussi leur faire manger du chocolat ou un peu de café, de la vanille aussi, et puis des noisettes pendant qu'on y est.

Mais bon, heureusement que le lait n'a pas le goût de ce que les vaches mangent ... Parce que le goût "viande de mouton malade", ça donne pas envie.
Encore que. Ca permettrait peut-être qu'on arrête de leur faire manger n'importe quoi ?

Il faut flatter la vache avant de la traire

C'est un proverbe arabe. Pour changer.
Et puis, de toute manière, on ne vous dirait pas qu'il est d'origine arabe, que vous ne vous en douteriez même pas ... la sagesse est universelle !
Bon, allez, le voici :

Avec Paquerette, on ne sait pas trop pourquoi, mais ce qui nous vient en premier en lisant ce proverbe, c'est qu'il s'applique drôlement bien aux promesses électorales !
Mais, mise à part cette interprétation très politique, son sens ne fait aucun mystère : on obtient tout avec de la gentillesse. Bin oui, c'est comme ça, les animaux et les hommes sont ainsi faits qu'ils font toujours plus volontiers ce qu'on leur demande gentiment.
Encore que le mot "flatter" est à double sens, car la flatterie est aussi tromperie ...
Il faudrait retrouver le proverbe original, en arabe, pour s'assurer de son sens exact !

On ne trait pas les vaches par les cornes, Franche-Comté

Cela veut-il dire que l'on n'attrape pas les mouches avec du vinaigre ? A moins que cela signifie qu'il faut les bons outils pour travailler ? Ou bien que c'est pas la peine d'avoir des vaches avec des jolies cornes, vu que ça les aide pas à avoir plus de lait ? Ou bien encore qu'il faut pas tourner autour du pot ?

Le proverbe dirait "On ne traîne pas les vaches par les cornes", là, ce serait quand même plus clair. Mais, là, vu qu'y disent qu'y faut pas les traire par les cornes, alors que c'est évident que c'est pas par là que le lait sort, c'est pas facile à interpréter, du coup.

En tout cas, ça fait vraiment un effet "boeuf" dans la conversation. Je l'ai testé pour vous la semaine dernière, au cours d'une discussion chez un commerçant, au sujet du temps des jours précédents. Tout d'un coup, j'ai lâché le proverbe, d'un ton très sûr "Ah ça, Monsieur, je suis bien d'accord avec vous ... et puis, on ne trait pas les vaches par les cornes, de toutes manières". Et bien, du coup, j'ai l'impression qu'il me regarde différemment maintenant, .. et qu'il évite la conversation !

D'un veau on espère un boeuf, et d'une poule un oeuf

Pas trop difficile à comprendre, celui-là : il ne s'agit pas de s'attendre à des miracles avec une poule. Autrement dit, les résultats sont toujours proportionnels aux efforts entrepris.
Encore qu'à la bourse, en ce moment, on arrive à acheter des oeufs et à les revendre pour des boeufs ... jusqu'au jour où les boeufs vont donner des oeufs ... c'est vrai ça, une bonne omelette de temps en temps, ça fait du bien ...

Il faut accepter les coups de pied de la vache comme on accepte son lait et son beurre.
Ce proverbe nous vient du Kashmir, en Inde.
L'homme moderne est trop exigeant, il s'énerve dès qu'il y a des contraintes, des difficultés. Il a tendance à vouloir tout, le beurre, l'argent du beurre, et des actions de la crémière, pour spéculer. Et pas question que les cours de la bourse baissent ! Il faut bien motiver la crémière, lui donner à elle aussi des actions, ces fameuses stock-options qui viennent motiver ceux qui ne sont même plus motivés par leur salaires, primes de fin d'année et conscience du travail bien fait. Et si le beurre n'est pas bon ou est impropre à la consommation, c'est pas d'sa faute, ses avocats sont payés pour le prouver.

On enlève les cornes aux vaches partout dans les pays occidentaux. Aux U.S.A., certains éleveurs commencent même à couper les queues, si désagréable à recevoir dans la figure. Un jour, si l'on n'y prend pas garde, il ne restera qu'une grosse mamelle : pas de coup de corne, pas de queue dans la figure, pas de coup de pied, d'épaule, de cuisse. Il faudra juste faire attention au risque d'explosion.

Dieu donne la vache, mais non la corde, Allemagne

Avec Paquerette, on s'est beaucoup creusé la tête pour comprendre, mais on n'arrive pas à se décider sur sa signification exacte. Est-ce que cela veut dire "C'est pas l'tout d'avoir des vaches, il faut savoir les garder" ? Ou bien "Avoir du bien ne sert à rien si l'on ne sait faire" ? ... ou encore "Le bon Dieu est fainéant, c'est vrai quoi, il pourrait donner la corde aussi pendant qu'il y est" ? ... "C'est toujours les mêmes qui profitent" ? ... "Ils ne savent pas tenir leurs vaches en Allemagne" ? ... Ah ! les mystères de la sagesse populaire ...

vendredi 24 novembre 2006


Transformons les bouses de vaches en électricité!


Vache


On en ri souvent mais les flatulences des bovins ont un impact énorme sur le changement climatique. Avec 18% des émissions de gaz à effet de serre (selon un rapport de l'ONU datant de 2006), le bétail est l'un des plus gros pollueurs de la planète, loin devant les moyens de transport...

Si on ne peut rien faire contre les pets des vaches, on peut désormais produire de l'électricité à base de leurs excréments. Alors, la bouse serait-elle la nouvelle énergie verte et durable? En quelque sorte, oui! La plus grande centrale électrique du monde fonctionnant à base de bouses de vaches va en tout cas ouvrir ses portes dans le nord-est de la Chine.

L'usine produira 5.6 mégawatts d'électricité (trois fois plus que les exploitations déjà existantes), ce qui correspond aux besoins de 20.000 foyers chinois. Quand on sait qu'une vache laitière produit en moyenne 50 kg d'excréments par jour (18 tonnes par an), avec un troupeau de 250.000 têtes comme celui de l'exploitation agricole Huishan Dairy qui fournira l'usine, on obtient plus de 4 millions de tonnes de bouses.

Chauffés, les excréments libèrent un biogaz essentiellement composé de méthane (gaz 20 fois plus polluant que le CO2, dioxyde de carbone) qui alimente ensuite un générateur qui produit de l'électricité. Les éléments restant de la bouse sont également réutilisés: la partie liquide sert d'engrais et la partie sèche vient recouvrir le sol des étables et écuries à la place du foin ou des copeaux de bois. Comme quoi Lavoisier avait raison: rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme! (ca)

Source Pertinente :